MENACES SUR L'HISTOIRE GEO.....
On nous annonce la suppression de l’histoire et de la géographie des cours dispensés aux enfants.
Bien que je trouve cela aberrant car ces 2 matières sont indissociables de l’homme, je ne vais pas entrer dans le débat mais rendre hommage à une femme grâce à qui je suis tombée dedans lorsque j’avais 9 ans : Mme Denise Ségurel.
Il suffit d’une maîtresse malade pour nous faire découvrir une passion. C’est ce qu’il s’est passé ce jour là. J’étais alors dans un collège d’enseignement général qui regroupait, en plus des classes de 6ème à la 3ème, le CM2 que l’on n’avait pas pu caser dans les bâtiments préfabriqués de l’école élémentaire.
Donc ce jour là, Mme Marfaing, notre institutrice, déclare forfait. Et nous voici dispersées (car nous n’étions qu’entre filles) dans les autres classes et je me trouve à suivre celle de Mme Ségurel. En fait, elle avait sa classe et ce sont les élèves qui allaient vers elle à chaque changement de cours. Elle était professeur de français, d’histoire et de géographie. De plus quelque chose de particulier émanait d’elle, une douceur ferme mais profondément naturelle.
Cette journée a été pour moi une véritable révélation. J’étais déjà très bonne élève en français mais elle a imprimé chez moi une véritable passion pour ces matières.
Ayant déménagé, j’ai été inscrite dans un lycée audio-visuel où l’on travaillait les langues surtout par la parole. Un studio permettait de « fabriquer » nos propres films, la musique était à l’honneur….. Mais surtout, Mme Ségurel est entrée elle aussi dans ce lycée et j’ai suivi ses cours pendant 2 ans avec un égal bonheur.
La vie ne nous a pas séparées puisqu’elle est venue à mon mariage et que nous avons continué à correspondre lorsqu’elle est partie s’installer en Corse pour une retraite bien méritée.
Je vais quand même ajouter qu’aujourd’hui des historiens sérieux mettent à la portée de ceux qui s’y intéressent le fruit de leurs recherches sous forme de biographie, de narrations….Ce travail est indispensable pour ne pas voir mourir notre passé car sans lui, nous ne serions pas là, il ne faut pas l’oublier. 