LA MUSIQUE DE FRANCOIS COUPERIN

Publié le par MANOU

TIMBRE COMMEMORATIF POUR LES 300 ANS DE LA NAISSANCE DE FRANCOIS COUPERIN EN 1968

La musique de François Couperin nous est parvenue par 2 biais principaux : les livrets que lui-même a écrits et confiés à son éditeur et grâce à Christophe BALLARD, collectionneur passionné des musiques de son époque qui a crée une véritable "bibliothèque ". Bon nombre de pièces ont pu être sauvées de cette manière, nous en reparlerons lorsque j'évoquerais une autre dynastie de musiciens, les FORQUERAY.

 

PARTITION D'UN OFFERTOIRE

 

François Couperin est un compositeur bien de son temps. Il disait lui-même que son maître était le grand CORELLI.Mais même s'il a été trés inspiré par les musiciens italiens , il a crée un style bien français et complétement inédit pour son époque.

Compositeur trés prolixe, il a écrit pour ses instruments préférés des pièces légères et sérieuses. Son travail en tant qu'organiste consistait à "illustrer" les grandes messes dont chaque partie était accompagnée de musique et de chants. Il devait aussi composer pour les moments particuliers du calendrier lithurgique, telle la Semaine Sainte et ce sont ses célèbres "LECONS DES TENEBRES" où, sur la base de l'alphabet hébreux, voix et registre haut de l'orgue dialoguent avec une infinité de légèreté, comme pour se rapprocher de Dieu.......

EN-TETE DU LIVRET DES LECONS DES TENEBRES

Ce sont aussi les messes d'enterrement, de mariage etc......
A la cour, il est aussi musicien de la chambre du roi. Là, ce sont des pièces légères, le plus souvent pour clavecin ou clavecin, violon et viole...... avec Marin MARAIS puis son fils, Antoine FORQUERAY puis Jean-Baptiste , son fils.......

CLAVECIN A DOUBLE CLAVIERS

Pour cet instrument précieux à cordes pincées et dont la puissance est limitée, François compose de la musique "en dentelles" ou doubles et triples croches font merveille..... Les oeuvres sont recherchées, l'écriture est riche en ornements..... Toutes ces pièces sont le reflet de la cour, des hommages aux belles dames, des portraits parfois caustiques, à l'image de la Fontaine.... Ce sont les pièces qu'il compose pour ses élèves, musiciens accomplis eux aussi.....

PARTITION DE LA "ZEPHIRE"

La musique de cour, ce sont aussi les "Concerts Royaux" que le roi aime à faire donner les dimanches aprés-midi et pour lesquels François compose là aussi.....

PARTITION DE L'UNIQUE

Je fais une place toute particulière à une oeuvre de François car elle a une histoire qui rejoint l'histoire : Les Fastes de la Grande Ménestrandise.

Pour comprendre, je vous fais un rapide résumé de l'époque. Les musiciens étaient régis par une corporation qui s'appelalit la Grande Ménestrandise. Cette confrérie touchait des "droits d'auteurs". Depuis le 15ème siècle, cette corporation avait éclatée car on dicernait désormais musiciens "courants" , C'est à dire jouant d'un instrument mais ne composant pas et musiciens harmonistes compositeurs et musiciens établis tel François Couperin.

En 1662, une querelle éclate entre les deux branches de la corporation et les musiciens harmonistes décident de ne plus payer de droits. Cette querelle fut portée devant le parlement et divers édits et arrêts rendus au nom du roi donnent une idée de la virulence dont elle a été l'objet.

PARTITION DES FASTES DE LA GRANDE MENESTRANDISE : LES INVALIDES

François compose une oeuvre en 5 parties pour clavecin où il se moque de la hiérarchie de la Grande Ménestrandise. On voit d'abord apparaître les Notables et les Jurés, bourgeois bien assis et représentatifs de la corporation. Viennent ensuite les Viélleux, ou gens joueurs d'instrument , suivent les Jongleurs avec les singes et les ours, montrant ainsi les saltimbanques qui faisaient le tour des marchés pour amuser la population, puis les Invalides qui mendiaient aux portes des églises en faisant résonner quelques notes maladroites sur un instrument..... Le dernier mouvement s'appelle "la Déroute de la troupe" où telle une envolée de pigeons, tout ce beau monde s'éparpille.....

Il y a encore beaucoup à dire de l'oeuvre, des oeuvres de François Couperin, un artiste exceptionnel mais combien de son temps. Olivier BEAUMONT lui consacre en grande partie sa carrière. A Chaumes, le conservatoire Couperin perpétue une tradition de musiciens et choristes.......

Publié dans LE CLUB 7 A 77

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M
Je t'avais mis un commentaire qui n'a pas dû passer...deux blogs, celui-ci est trés interressant aussi mais cela représente beaucoup de temps et de recherches à faire, tu consultes les archives départementales pour trouver les informations ? Bon courage Manou
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B
Je ne sais pas pourquoi mon commentaire ne passe pas .......sur Over c'est pas normal . Bisous . Bonne nuit . Jean .
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@
Oui je sais que Chaumes en Brie est la ville des Couperins, j'ai fait une jolie rando là bas et j'ai vu mais je n'ai pas lu l'histoire ... enfin j'ai commencé chez toi. Merci en tous les cas pour ces renseignements intéressants.Je te souhaite une excellente journée@lain
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Super site, j'adore !!Merci des renseignements complémentaires que tu as bien voulu me donner sur le château de Blandy-les-Tours, je rajoute ton commentaire sur mon article.Chaumes en Brie, on parle bien du même Couperin ?Je te souhaite une agréable journée et te remercie pour ton passage.@lain
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B
Manou tu m'as obligé a rechercher dans ma phonothéque et bien j'ai honte mais je n'ai pas de Couperin . Si je passe a CHAUMES  je vais me faire lyncher .....pour rire bien sur ! Bisous ma Manou . Jean .
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